LE MONUMENT DE VILLERS-BRETONNEUX

 

 

 

Si l’idée du monument aux morts a été évoquée dès 1920, il a fallu attendre 1928 pour concrétiser le projet, la ville ayant été dévastée par la guerre.

 

Le 3 mai, après examen des propositions, plans et devis présentés par M. Teisseire, architecte auteur du projet, le Conseil municipal décide d’élever un « Monument Commémoratif aux Enfants de Villers-Bretonneux, morts pour la France ».

 

Un marché sera passé avec M. Hérant-Bendérian sculpteur statuaire à Paris pour la statue facturée 10 000 francs.

 



Des souscriptions publiques et la vente aux enchères d'un tank, acte hautement symbolique en cette période d'après-guerre, couvriront le coût total du monument, 44 500 francs (environ 44 500 euros).

 

Le 30 septembre 1928, le Maire, assisté de ses adjoints, signe avec M. Teisseire la réception définitive du monument. Le monument sera inauguré le 22 septembre 1929.

 

Le Progrès de la Somme titre à la une de son édition du 23 septembre : « Villers-Bretonneux a inauguré son nouvel hôtel de ville. Les morts de cette ville ont leur monument ».  

 

Après le banquet et un arrêt devant le groupe scolaire des filles, le cortège arrive au monument.

 

"Au pied d’un superbe monolithe de granit se devinent sous le voile, les formes de la pleureuse ...Sur le tertre, entourant le monument, une plaque de marbre : « Souvenir aux Australiens morts pour la libération de Villers-Bretonneux."

 

Le voile tombe. La statue apparaît. La foule déjà touchée par l’impression de profonde et émouvante tristesse qui se dégage de l’œuvre du maître, écoute, silencieuse et recueillie, l’exécution par l’Harmonie des hymnes nationaux français et anglais, puis la lecture des noms des 165 enfants de Villers morts au  champ d’honneur et de ceux des victimes civiles de la guerre. »

 

Suit le discours du maire : « Le monolithe taillé dans le granit rappelle les monuments que nos ancêtres élevaient à leurs morts ; la statue de femme s’inclinant vers nos morts déposant sur eux la palme de la gloire et du souvenir est l’œuvre du statuaire Hérant-Bendérian qui a si bien fait rendre à la pierre l’expression de douleur muette et profonde : c’est la douleur même des familles cruellement touchées, c’est la douleur de Villers tout entier pleurant ses morts. 


 






Pour éviter que le temps toujours avide de destruction n’altère les noms que nous aurions pu confier au granit, nous avons gravé ces noms de nos chers soldats et de nos civils sur des plaques de marbre placées dans la mairie. 

 

En même temps qu’à nos enfants, nous avons voulu témoigner notre reconnaissance à nos libérateurs australiens. »

 

Aujourd’hui des plaques de marbre portant les noms des soldats morts lors de différents conflits ont été dressées de part et d’autre de la statue.

 

 

 

 

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